Lettres de guerre

Les trois premières lettres qui suivent sont adressées au Comité des Paquets de Noël en décembre 1939. Cette initiative nationale a permis d’envoyer aux soldats au front divers paquets individuels contenant des denrées et spécialités de leur région natale avec la participation des habitants et des familles. Ces colis, reçus quelques mois après le début de la guerre, ont été réceptionnés avec joie et ont incités les soldats à envoyer des lettres de remerciements.

Lettre de Michel GUET au comité du paquet de Noël – Recto
Lettre de Michel GUET au comité du paquet de Noël – Verso

Aux Armées le 25

C’est avec plaisir que j’ai reçu votre paquet de Noël, une agréable surprise. Je remercie vivement le comité, les participants à cette œuvre pour la généreuse initiative. J’espère à notre retour le plus vite faisant les vœux que nous rentrerons dans ce Baume si accueillant.

Lettre de C. FAILLANT au comité du paquet de Noël – Recto
Lettre de C. FAILLANT au comité du paquet de Noël – Verso

Monsieur le Président du paquet de Noël,

Je vous accuse réception du paquet de Noël. Étant dans un Pays évacué le paquet a été le bienvenue. C’est éloigné du pays que l’on déguste le mieux ses spécialités.

Veuillez agréer, avec mes sincères remerciements, mes salutations distinguées.

Lettre de Joseph DOUTEY au comité du paquet de Noël – Recto
Lettre de Joseph DOUTEY au comité du paquet de Noël – Verso

Mardi 19 Décembre

Je viens par ce petit mot vous faire savoir que votre petit colis m’est bien parvenu, et qu’il m’a fait bien plaisir de pouvoir améliorer mon casse-croute avec nos bons produits du pays. En vous remerciant bien sincèrement, veuillez agréer mes meilleurs salutations.

J Doutey

La quatrième lettre est d’ordre familiale adressée à un soldat français emprisonné dans un camp d’internement suisse à Bürglen. En juin 1940, la Suisse voit arriver sur son territoire 29 000 militaires français et 12 000 polonais du 45e corps d’armée français. Ces soldats étaient les survivants en déroute après la blitzkrieg allemande. Ils sont donc emprisonnés sur le territoire helvétique et les soldats français sont libérés en janvier 1941 après un accord entre le gouvernement de Vichy et Berlin.

Lettre de M. BOYON à Henri GUEL – Verso
Lettre de M. BOYON à Henri GUEL – Recto

Cherry, le 9 novembre 1940

Nous sommes tous en bonne santé, maman est assez fatiguée. Michel prisonnier. vas très bien. avons ce matin des nouvelles de La famille Chatillon va bien. Donnez-nous des nouvelles, de chez André Adresse de Michel : Guet Michel Camp militaire de Bürglen T.H.G. (Suisse). Affectueuses pensées. Baisers de toute la famille.

M. Boyon.